Il Existe 3 Variétés de Chlorella
La Chlorella est une algue eucaryote unicellulaire qui croît à la fois dans des conditions phototrophiques et mixotrophiques principalement en eau douce. Les botanistes décrivent un grand nombre d’espèces de chlorelles mais ils ne reconnaissent aujourd’hui que trois variétés (Krienitz et col., 2004) [1] .
Les trois variétés de Chlorella définies par les botanistes sont :
• Chlorella vulgaris
• Chlorella lobophora
• Chlorella sorokiniana
Le critère taxonomique pour la détermination du genre Chlorella a été établi par Fott et col. 1969 [2]. La Chlorella vulgaris est aujourd’hui la chlorelle la plus cultivée, notamment pour produire une Chlorella Bio. Cette variété s’est avérée particulièrement adaptée à la culture dans des fermes de micro algues. La Chlorella vulgaris, qui, il y a quelques années encore était rattachée au taxon Chlorella pyrenoidosa, présente une croissance extrêmement rapide aussi bien en conditions phototrophes que mixotrophes lorsqu’on la maintient dans des conditions de culture favorables.
Le taxon Chlorella pyrenoidosa a aujourd’hui disparu (Kessler 1976, 1992) [3,4], selon le classement des taxons, les chlorelles sont des chlorophytes, dites algues vertes.
Les organismes appelés Chlorellacées appartiennent aux chlorophytes (algues vertes) au groupe des trébouxiophycées. Les Chlorellacées se divisent en deux groupes apparentés, le groupe des parachlorelles et le groupe des chlorelles, dont fait partie Chlorella vulgaris (Krienitz et col., 2004) [5]. Ce sont des algues vertes cocciques qui présentent de petites cellules vertes sphériques, souvent qualifiées de « boules vertes ».
Pour distinguer les espèces les unes des autres, différentes caractéristiques sont toujours étudiées : par exemple l’ultrastructure de la paroi cellulaire, l’ultrastructure des pyrénoïdes, la composition chimique de la paroi cellulaire, les réactions sérologiques croisées, la physiologie, la biochimie, la morphologie et la biologie moléculaire.
L’espèce « Chlorella pyrenoidosa » n’existerait pas !
La Chlorella pyrénoïdosa serait un mélange d’espèces composé en majorité de vulgaris.
En 1992 divers dépôts de cultures d’algues dénommés « Chlorella pyrenoidosa » ont été examinés, montrant que les cultures dénommées Chlorella pyrenoidosa devaient être classées dans des espèces différentes. On a pu ainsi identifier des souches de Chlorella vulgaris qui avaient été déposées à tort sous le nom de » Chlorella pyrenoidosa ». Une grande partie des cultures d’algues classées « Chlorella pyrenoidosa » appartiennent en fait à l’espèce Chlorella sorokiniana. La » Chlorella fusca » n’est plus classée dans le genre Chlorella mais dans le genre Scenedesmus qui lui est apparenté (Kessler & Huss; 1992) [6].
Conclusion
Dès 1999, trois espèces et Chlorella kessleri étaient incluses dans le genre Chlorella (Huss et col.,1999) [7]. Ainsi, aujourd’hui, seules trois espèces constituent le groupe Chlorella : Chlorella vulgaris, Chlorella lobophora et Chlorella sorokiniana (Krienitz et col., 2004).
Le classement et la différenciation des chlorelles sont difficiles et restent une affaire de spécialistes. Il s’agit d’espèces dont la plupart des caractéristiques sont très similaires. Bien entendu, ceci complique la détermination et la classification, avec pour conséquence des classements erronés et des doublons. Plus de 100 espèces de Chlorella ont été décrites, dont la plupart ont dû être revues.
Voir la communication du 10/04/2014 du CENTRE D’ETUDE ET DE VALORISATION DES ALGUES : CEVA « Chlorella pyrenoidosa : une espèce mal nommée » .